par Cédric Hélainele 24 février 2020
Civ. 1re, 30 janv. 2020, F-P+B, n° 19-23.659
Le contentieux de l’hospitalisation d’office porté devant la Cour de cassation est décidément assez riche ces derniers mois. Après d’utiles précisions sur le certificat médical (v. Civ. 1re, 5 déc. 2019, n° 19-22.930, Dalloz actualité, 20 déc. 2019, obs. N. Peterka) ; ou sur les moyens de défense (Civ. 1re, 15 janv. 2020, n° 19-12.348, Dalloz actualité, 31 janv. 2020, obs. C. Hélaine), la haute juridiction continue de dessiner les contours procéduraux de la matière. Dans cet arrêt, c’est la question de la comparution effective du directeur d’établissement qui était au cœur de la discussion. Faut-il que le requérant soit ainsi présent à l’audience ou peut-on se passer de sa comparution ? La réponse paraît plutôt facile à deviner mais la précision reste toutefois utile dans ce contentieux particulier où les droits fondamentaux d’un individu sont patents. Les faits sont classiques, encore une fois, en matière d’hospitalisation sans consentement. Un majeur présente des troubles du comportement avec agressivité et syndrome de persécution. Sa mère demande donc son hospitalisation en urgence. L’homme est interné sans consentement par décision...